En flottaison
Mon boulot me prend une énergie folle. Jusqu'à présent c'était une fatigue gratifiante, les heures et la tête bien remplies. Des milliards de choses auxquelles penser, à élaborer, à goupiller, à ré-inventer... un bon stress, la sensation grisante d'être à la fois multiple et entière, créative et rationnelle.
Bien sûr, comme à chaque fois, la machine s'emballe et la corde se met à tirer. Plus j'use de patience et moins j'en ai, les colères affectées deviennent réelles... plus je suis fatiguée et plus les heures de sommeil s'écourtent.
J'ai mes petites soupapes. Les apéritifs se transforment en dîners. Damien Rice marche toujours comme un baûme sur une brûlure. Et puis... laisser les heures s'étirer, et se dire que plus on tarde à rentrer, plus on laisse le temps à une seconde réponse de se mijoter, s'écrire, et attendre dans sa messagerie d'être lue.
Ce n'était pas pour ce soir. Qu'importe.
L'expectative est peut-être plus étourdissante que l'accomplissement.