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la girouette
27 août 2005

Réminiscence

Il pleut.
L’eau claque sur le goudron et la fraîcheur entre par les fenêtres ouvertes. Il fait gris et pourtant la lumière est blanche.

Je me souviens quand j’habitais en Afrique. A la saison des pluies, s’il pleuvait gentiment presque sans discontinuer, il arrivait que les averses se renforcent et qu’il se mette à tomber des cordes. Tout le monde se précipitait sous les abris à grand renfort de cris ou de rires. Les africains rient souvent. Je me dévêtais et sortais dans la cour en maillot de bain, glacée et un peu gauche d’abord, puis courant sous les gouttières, dans tous les sens et enfin sautant dans les flaques. Mon périple s’achevait souvent dans la piscine : je rejetais l’air de mes poumons, me pinçais le nez, et allongée sur le dos je regardais la surface de l’eau s’affoler. Je disais que je regardais la pluie à l’envers. Le silence sous l’eau contrastait avec le vacarme sur la terre battue par les trombes.
J’aimais ces contraires. J’aimais sentir que je vivais en cet instant l’inverse exact de tous les gens alentours.

Il pleut. Pourquoi ne pas sortir toute à l'heure?

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Commentaires
L
->obni: En tous cas moins chaude que la piscine. J'avoue que je ne me suis jamais posée de question sur la température de l'eau de pluie. A-t-elle le temps de se réchauffer si elle traverse l'atmosphère d'un pays chaud?... Tiens, c'est intrigant quand on y pense.
O
J'imagine que l'eau de pluie était plutôt chaude ? Parce que là, il fait un peu frisquet :)
la girouette
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