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la girouette
15 janvier 2004

It's been several hours and sixty days

Il y a deux mois je débarquais chez ta mère pour te dire que je n'acceptais pas cette rupture. Que je t'aimais trop pour te laisser partir, et tout le reste que tu sais.
Il y a deux mois je te laissais cette lettre avant même de parler, de peur de manquer de courage quand cette conversation serait terminée.
Il y a deux mois je ne geignais pas, je hurlais; je ne titubais pas, je m'effondrais; je ne me tenais pas aux murs, je rampais sur le sol; je ne pleurais pas, je me noyais dans mes larmes.
Il y a deux mois je suis revenue te chercher, toute tremblante de douleur, toute vibrante d'amour.
Il y a deux mois je voulais nous redonner une chance, tu m'as dit: "Je ne suis pas contre une dernière chance".
Il y a deux mois je t'ai proposé d'apprendre à nous reconquérir, tu m'as dit: "J'ai besoin de mon indépendance".
Il y a deux mois j'ai compris pourquoi tu me quittais vraiment. Et tu m'as dit: "Il me faut du temps. Deux mois. Deux mois pendant lesquels on se voit le moins possible, voire pas du tout."
C'était il y a deux mois, et presque six heures.

Après tu m'as fait l'affront de rectifier: "J'ai dit deux mois, mais c'était pour donner un délai, c'est tout". Tu as toujours pensé que j'étais un peu bête, pas très fine, peut-être bornée. Tu m'avais dit, au début, que tu ne me trouvais pas intelligente.

Il y a deux mois j'allais jusqu'au bout de mon amour, de mon dévouement et de mon abnégation. Nous n'étions pas si différents à l'époque, si ce n'est dans nos desseins et nos perspectives.
Mais aujourd'hui, et pour toujours, une chose fait toute la différence entre toi et moi. Une chose qui m'aide à avancer sereinement sur ma route, grâce à laquelle je me reconstruis sur des bases solides et stables; quand toi tu m'appelles après cinq semaines de silence et reste muet au téléphone, ou que tu commences à m'envoyer des SMS complètement loufoques.
Une chose qui est très importante: moi, je n'ai rien à regretter.

C'était il y a deux mois, et à l'instant même mon poste de télévision diffuse dans mon dos This is the end my only friend, the end. Et je souris à cette coïncidence étrange, repensant au titre de mon post de l'époque.
Je souris, parce que je crois que la boucle est bouclée.

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la girouette
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