Live forever (maybe I don't really want to know how your garden grows 'cause I just want to fly)
La vie s'accélère. Elle devient un tourbillon. Travailler te semble une parenthèse tant il y a de choses à faire ensuite, tant tu t'exprimes ailleurs. Tu te réalises. Tu construis. Tu cours, tu cours, tu cours mais tu n'en perds pas une miette. Les turbulences t'ont tellement éprouvée que tu gardes toutes ces étincelles incandescentes pour qu'elles te réchauffent quand l'hiver sera revenu. Car les grands froids reviennent toujours, même après les canicules...
Mais pour le moment tout va vite et tout s'enchaîne, et tu te laisses entraîner, tu te laisses trimballer par les eaux tumultueuses de ce fleuve bouillonnant. On verra plus tard. C'est tellement bon de perdre haleine.
Car tu n'as même plus le temps de prendre ton souffle. Tout juste celui d'inspirer par à coups, comme quand tu penches ta tête par la vitre d'une voiture qui roule à tombeau ouvert.
Car tu n'as même plus le temps de réfléchir. Ou alors tu ne le prends plus. Ce n'est plus la saison des ruminations, c'est celle des émotions.
Car tu n'as même plus le temps de dormir. Et si tu y arrives, il y a cette main, celle qui effleure ou qui se tend, qui t'écrit pour te réveiller au milieu de la nuit:
Je câline le lobe de ton oreille tout en continuant le mouvement le long de ton cou pour arriver sur le côté de ton sein. Avec délicatesse je poursuis ma caresse en titillant le téton d'un souffle enivrant. Et je poursuis encore... en te souhaitant une nuit remplie de bonheur.